FÉDÉRATION FRANÇAISE des Associations d'Utilisateurs de Véhicules Electriques

FFAUVE – EDF Mobilité Electrique : Premier article produit par JC LE MAIRE dans le cadre du partenariat

Faire le choix citoyen de passer à l’électrique

A l’aube du siècle précédent, succédant à la tonitruante machine à vapeur, moins encombrante, la souple et discrète motricité électrique s’est imposée pour supplanter la traction animale. Hélas en quelques années, la fièvre de l’or noir et la fordisation de la pétaradante construction automobile ont mis à mal l’essor du véhicule électrique et renvoyé au musée la « Jamais contente » et sa mémorable pointe vitesse de 100km/h.

Depuis bientôt dix années une nouvelle génération électromobile s’éveille grâce à des choix décisifs.

  • En 2015, décision politique initiant le soutien à l’achat des véhicules électriques, en compensant par une prime le surcoût de la batterie, accompagnée d’un plan de déploiement des bornes de recharge.
  • Également bénéfiques les engagements de constructeurs automobiles se risquant dans la conception et la production de véhicules électriques équipés d’un moteur comportant seulement une cinquantaine de pièces – à 40% mécaniques – contre 90% pour les 250 du thermique.

Le recours à la motorisation électrique, entravé souvent par des à priori négatifs, suppose d’examiner lucidement la réalité des besoins de mobilité du quotidien, professionnels ou de loisirs.

Systématiquement mise en avant par ses détracteurs, la faible autonomie des batteries du 100% VE constituerait son défaut irrémédiable. Mais c’est sans aucun doute ignorer le fait qu’en moyenne en France un conducteur parcourt par jour 30 à 40 km.

Pour les plus péremptoires d’entr’eux, la voiture électrique compromet l’avenir de la planète par l’extraction « sauvage » de métaux et terres rares ou par la pénurie annoncée d’énergie électrique engendrée par l’électrification croissante du parc automobile.

Ces contempteurs ignorent tout simplement que la mobilité électrique ne représentera qu’une part infime de la consommation électrique globale. Ainsi, en 2040 RTE annonce pour 15,6 millions de véhicules en circulation une consommation de l’ordre de 7% de la consommation électrique française.

Si le déplacement quotidien ne pose pratiquement plus de problème, l’itinérance et les trajets au-delà de 300 km nécessitent souvent une réflexion préalable que nous vous suggérons d’approcher ainsi.

Pour me lancer sereinement dans la mobilité électrique, il convient de me poser 4 questions :

  1. Quels sont mes besoins en mobilités ?
  2. Quels sont les modèles vertueux pour l’environnement et qui me sont accessibles en fonction de mon budget ?
  3. Quelles sont les solutions de recharge qui me sont proposées, adaptées à mes habitudes, au quotidien mais aussi sur des longs trajets ?
  4. Comment enchanter mon expérience utilisateur avec mon véhicule électrique à l’usage ?

 

  1. Analyser ses besoins en mobilités, afin d’optimiser les bonnes réponses 
  • La mobilité du quotidien se caractérise souvent par les déplacements « pendulaires » à partir du domicile vers le travail, les commerces, les centres de loisir ; en l’absence de transports en commun satisfaisants le trajet moyen statistiquement évalué à 35 km est accompli en voiture, que ce soit le véhicule principal ou la « seconde » voiture. L’expérience montre que ce deuxième véhicule a souvent été l’occasion de tester le véhicule électrique. Dans un premier temps cette découverte contribue à appréhender le potentiel et parfois les limites de l’électromobilité mais contribue efficacement à en appréhender les bénéfices qui transforment rapidement la « seconde » voiture en véhicule principalement utilisé dissipant progressivement les craintes et à priori relatifs à l’utilisation du VE ; ces petits trajets permettent aussi de constater la souplesse d’utilisation d’un véhicule qui démarre par tous les temps, ne cale pas, est nerveux, peu onéreux en « carburant » et entretien

Cette mobilité du quotidien peut aussi faire l’objet de co-voiturages auxquels l’économie du véhicule électrique apporte des avantages supplémentaires.

  • Pour des utilisations professionnelles les avantages évoqués plus haut entrent également en jeu mais sont considérablement accrus par les avantages fiscaux: exonération de la TVS, valeur d’amortissement portée à 30.000 € au lieu de 9.900 € pour une thermique. En parcours urbains et péri urbains c’est l’absence d’émissions qui de plus en plus constituera un privilège pour accéder aux villes et effectuer les livraisons du « dernier kilomètre ». Les 3 à 400 km d’autonomie dont bénéficient les VE actuels supposent, en cas d’utilisation intensive l’installation d’une borne de recharge dédiée dont le financement peut-être en partie pris en charge dans le cadre du programme ADVENIR, pour les professionnels comme pour les particuliers. Lorsque les longues itinérances sont exceptionnelles le recours à la location voire à l’autopartage pourront également être avantageusement envisagées.

A suivre ….

  1. Quels sont les modèles vertueux pour l’environnement et qui me sont accessibles en fonction de mon budget 
  2. Quelles sont les solutions de recharge qui me sont proposées, adaptées à mes habitudes, au quotidien mais aussi aux longs trajets ?
  3. Comment enchanter mon expérience utilisateur avec mon véhicule électrique à l’usage ?